Il y a un an, Isaure m’avait invité à participer à son podcast dédié aux digital nomads. Depuis, elle a fait du chemin: elle propose des formations en groupe et en individuel tout en gérant à la perfection son travail de social media manager au quotidien et en voyageant. Coup de coeur pour ses derniers voyages au Mexique et aux Canaries. Coup de coeur surtout pour sa personnalité, son dynamisme, son optimisme et sa joie de vivre. 

Qui es-tu ? Que fais-tu ?

Je m’appelle Isaure, j’ai 28 ans, je suis consultante et formatrice en social media & j’aide aussi les futurs digital nomads à devenir freelances et trouver leur premiers clients !

Comment et pourquoi as-tu décidé de changer de voie professionnelle ? 

Le freelancing est venu à moi de lui-même, il faut croire que c’était ma destinée ! Après un master II en alternance à la SNCF, un des prestataires de la SNCF avec qui je travaillais m’a proposé un contrat dans la continuité de mon activité, j’ai signé direct.

Quel a été ton déclic ? 

Après avoir émergé dans le monde de l’entreprenariat pendant un an, j’ai compris que le retour au salariat n’était plus une option envisageable pour moi. J’avais un nouvel objectif en tête: devenir digital nomad, c’est-à-dire voyager en travaillant.

Quels sont les pros et cons de ton nouveau mode de vie ?

La génération des millennials (20-35 ans) a tendance à idéaliser ce mode de vie, je vais donc commencer par les inconvénients qu’il ne faut pas oublier; notamment logistique.

• Trouver un appartement bien placé avec une bonne connexion internet, des billets d’avion au meilleur prix, s’occuper du visa dans chaque pays etc. Toute la préparation pré-voyage, c’est du temps et de l’énergie qu’il faut implémenter à son temps de travail. 

• Il faut ensuite s’acclimater au nouveau pays en restant productive: rester disponible auprès de ses clients. Il faut s’attendre à des imprévus car ils sont inévitables en voyage. 

• Il faut aussi bien comprendre que dans nos vies d’européens ultra-connectés, nous vivons à 100% à l’heure. Mais dans la plupart des pays du monde, la notion du temps est bien différente. Je vous donne un exemple : si votre évier est bouché, qu’une personne doit venir le réparer pour 10h, dans 80% du globe il sera là à 11h. Dans les 20% restant, ce sera à 20h ou même le lendemain. Il faut apprendre à être patient lorsqu’on choisit ce mode de vie.

Le premier avantage sera élue la phrase la plus clichée mais tellement concrète : vivre l’instant présent. On n’a pas de temps à perdre, on vit vraiment. Tout ce qu’on fait a du sens, on travaille pour se nourrir et profiter, personne ne nous dit ce qu’on doit faire ou l’endroit où l’on doit être. On réalise vite à quel point les gens se mettent des barrières qui n’existent que dans leur tête. 

Alors bien sûr le CA (chiffre d’affaires) doit suivre mais lorsqu’on vit cette vie là, croyez-moi la motivation est là tous les jours !

Pour ce qui est des autres avantages : les rencontres avec les locaux et les expats, la découverte de paysages extraordinaires, la découverte gastronomique, le climat, le coût de la vie.. On développe un mindset incroyable car on rencontre des gens de tous les horizons. On devient beaucoup plus tolérant, on réalise aussi l’importance de l’environnement, de la beauté du monde que l’on pourrait perdre en négligeant la nature.

En quoi consiste The Nomad Freelancer ? Peux-tu nous en dire plus ?

The Nomad Freelancer part d’un constat. Beaucoup d’amis me questionnaient sur mon mode de vie sans comprendre comment je faisais. Comme si c’était quelque chose de totalement inaccessible pour eux. 

Mon idée est donc de démocratiser le digital nomadisme, prouver qu’il est accessible au plus grand nombre, à travers un podcast dans lequel j’interviews des digital nomads. Mais aussi, une page instagram bourrée de conseils et de tips, du coaching individuel et bientôt une formation pour guider les novices dans leur lancement de A à Z. Toutes ces informations sont disponibles sur mon site internet.

La pandémie de coronavirus semble avoir changé les pratiques professionnelles (télétravail etc.) Qu’en penses-tu et quel est/ va être l’impact pour ton projet?

C’est top, cela va aider beaucoup de personnes à voyager tout en restant salarié. Et surtout cette accélération des mentalités sur le télétravail permet aux entreprises d’être plus compréhensives quant aux freelances avec qui elles travaillent et qui vivent parfois à l’autre bout du monde.

Cette accélération des mentalités sur le télétravail permet aux entreprises d’être plus compréhensives quant aux freelances avec qui elles travaillent et qui vivent à l’autre bout du monde.

Isaure

En revanche, le covid-19 complique bien évidemment la liberté de voyager. Pour le moment, j’ai toujours réussi à passer entre les mailles du filet pour vivre dans des pays où l’on n’est pas confiné.

Si je peux vous donner un conseil de voyage : n’anticipez pas trop en amont, vous risquez d’être déçu. Renseignez-vous bien avant de partir et à toutes les étapes, notamment grâce au site de réservation en ligne Skyscanner qui a créé une carte interactive pour connaître la situation en temps réel dans chaque pays. Une aubaine ! 

Que recommandes-tu à ceux qui souhaitent se lancer ?

Faites un tableau avec les pour et les contres pour savoir si c’est vraiment un mode de vie qui vous conviendrait. Ne foncez pas tête baissée. Commencez par créer votre statut d’auto-entrepreneur, laissez-vous 3 mois pour trouver vos premiers clients puis pendant les 3 mois suivants, partez en Europe pour faciliter la transition (quasiment pas de décalage horaire, pas de monnaie à changer ni de carte SIM). Cette phase transitoire est importante pour instaurer un climat de confiance avec vos clients, car sans eux, c’est retour à la case départ ! Kiffez, on a qu’une vie et c’est maintenant ! 

Contacter Isaure sur LinkedIn, Instagram et pour en savoir plus sur ses services, rendez-vous par ici.