Je ne sais pas pourquoi j’attribue au Cambodge cette couleur qui n’apparaît même pas sur le drapeau officiel. Mais c’est probablement celle qui m’apparaît comme la plus représentative tant pour la gentillesse des gens, la chaleur ambiante ou la couleur des ruines.
On m’avait conseillé de voir le lever du soleil sur le temple d’Angkor… Oui et non. Le lever 4h du matin pour autre chose que courir prendre un avion n’est pas insurmontable, c’est même plutôt agréable. C’est sans compter sur le stress d’arriver bien avant les premiers touristes et obtenir la meilleure place au premier rang face aux plans d’eau. L’astuce est d’acheter vos billets la veille et de réserver votre tuk-tuk afin de vous éviter la file d’attente aux guichets.
Voir le temple d’Angkor Wat se refléter sur le plan d’eau et le premier rayon du soleil jaillir du temple n’a pas de prix. On avait seulement omis de me mentionner la horde de chinois attroupée derrière moi qui jouent des coudes, des pieds et des selfies sticks pour prendre LA photo. Alors oui, la vue est inestimable mais les « oh » et « ah » hurlés dans mon oreille droite et gauche (ils sont 300, ne l’oublions pas) gâchent un peu de la magie du lever de soleil que j’imagine.
On ne m’avait parlé que d’Angkor Wat… Oui et pourtant. Les temps d’Angkor sont plus nombreux qu’il n’y paraît et répartis sur 20 kilomètres carrés. J’aurais malheureusement du mal à tous les mentionner et potentiellement à tous les différencier. Je n’ai pas fait d’études d’histoire et ai littéralement du mal à m’intéresser à de vieilles pierres mais j’ai été particulièrement impressionné par les temples dont la nature a repris ses droits : Bayon Temple, Tah Prom et Tah Som ont cette beauté naturelle des arbres ayant repris vie avec les ruines.
On m’avait dit j’allais avoir chaud… Oui. Et chaud est en-deçà de ce que l’on peut imaginer. 38° au bord de l’eau : la brise marine, les pieds dans l’eau, un glaçon le long du bras, ça rafraîchit. 38° dans des ruines, aussi belles soient-elles, épuise. Prévoyez un chapeau, deux bouteilles d’eau, un chauffeur de tuk-tuk patient et surtout, ne vous fatiguez pas jusqu’à l’épuisement. Je vous recommande de prendre le pass visite de 3 jours (62$) qui vous permettra d’étaler les visites de l’ensemble des temples sur plusieurs jours et de vous rafraîchir sous un ventilateur quand la température a déjà augmenté de 6°.
On m’avait dit que la ville était calme… Oui sauf si vous vous êtes rendus passé 18h au cœur de la ville, sur Pub Street. La vie ne fait alors que commencer. Votre soirée aussi. Répartie sur quelques rues, celle-ci grouille de monde tant local que touristique et l’ambiance ressemble à s’y méprendre à une station balnéaire du sud de la France en plein mois d’août. Pas sûr que les restaurants soient les plus conseillés mais si vous souhaitez chanter et danser, c’est the place to be et vous aurez alors l’embarras du choix.
On m’avait dit que j’allais bien manger… Ouiiiiii. Et pourtant comme je l’ai précédemment indiqué, je ne suis pas une food addict mais les plats cambodgiens sont à se damner : le lok lak et le amok tout particulièrement. Mes recommandations : Pot & Pan, Spoons, Casablanca (rien à voir le couscous) et Fresh Fruit Factory (pour leurs larges portions de pancakes). Une adresse testée et originale : the Bugs Café qui propose des tapas d’insectes : scorpions, tarentules et fourmis sont au menu. L’originalité de l’endroit est suffisante pour être mentionnée.
On m’avait beaucoup parlé des Cambodgiens et de leur implication sociale… Oui et une interview (in process) en témoigne – celle d’une responsable d’un orphelinat local et de leurs implications auprès des différentes communautés autour de Siem Reap et au Cambodge de manière générale. Mais… parce qu’il y a toujours un mais dans les belles histoires. Nous avons aussi, en bonnes touristes que nous sommes, fait une mauvaise expérience sur Ton Sé Lap. Un lac gigantesque à une dizaine de kms de Siem Reap où l’on peut découvrir des villes flottantes qui se déplacent en fonction des saisons et de la crue. L’endroit est très touristique – probablement trop et c’est ce qui en fait sa faiblesse. Un traquenard dans lequel nous sommes malheureusement tombées, prises aux pièges de la culpabilité (ou de la bonne conscience), nous avons dû nous délivrer de plusieurs dollars sous le prétexte d’offrir à des enfants de quoi se nourrir. Lesdit enfants jouaient à nos côtés avec des iPads dans un village soi disant sans électricité (cherchez l’erreur). J’ai un iPad et comme l’iPhone, pass 6hrs ils tombent à plat s’ils ne sont pas rechargés rapidement. J’ai donc du mal à croire qu’un sac de riz à 100$ va vraiment changer leur vie… En continuant sur ledit village flottant, nous nous sommes arrêtés dans une ferme de crocodile. Le crocodile est vietnamien. Précision de taille. J’aime les animaux. Les crocos pas tellement et je n’en ferais pas mon cheval de bataille. Mais j’ai vu 50 crocodiles entassés dans un parc dont le nombre de mètres carrés dépassent à peine une chambre de bonne parisienne. Petit sans porte de sortie. Ca m’a choqué et je n’avais qu’une envie : celle de les libérer. D’autant que ces crocodiles n’ont qu’un seul destin, celle d’un vulgaire sac à main. Pitié, évitez cet endroit autant que possible. D’autres projets sont probablement plus sérieux à soutenir.
Informations générales:
Une journée en tuk-tuk pour visiter les temples : 15 à 20$
Un trajet en tuk tuk : 2$
Une bière : 0,5$
Un repas : 3$
Une chambre d’hôtel : 10$ pour le Onederz Hostel ou plus luxe : 30$ pour le Bayon Boutique Hotel
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