J’allais commencer cet article en disant que j’avais probablement passé les meilleures vacances de ma vie. Mais ce serait mentir car il m’est bien sûr souvent arrivée de passer d’excellents moments. J’aurais pu commencer en disant que Tao Philippines était sous-estimé et trop méconnu. Et ceci aurait été la stricte vérité. Je ne sais plus à quel moment j’en ai entendu parler ni pourquoi ni comment. Je me suis souviens simplement que c’était une bonne occasion de voyager autrement et rencontrer des gens plus facilement. J’ai, à peine, regardé le site internet. Je me suis contentée de réserver.
J’ai appris par la suite que Tao Philippines, c’est le petit encart dans le Lonely Planet qui vous dit texto « Perhaps the highlight of any trip to northern Palawan is a multiday bangka boat trip zigzagging through the Bacuit Archipelago, Linapacan, Culion and the Calamianes. Such a trip offers a rare opportunity to experience and interact with people and communities in the area, unmediated by the mass tourism industry. Travellers can stay in beachside nipa huts or in remote fishing villages, chowing down on freshly caught fish in the evenings. Spot some seaweed while snorkelling and voila, it’s a side dish at dinner. »
Mais c’est plus que cela. C’est au-delà.
Je ne sais pas pourquoi du moment où j’ai booké au jour de mon départ, j’ai cessé d’y penser, je ne me suis posé aucune question. Je ne m’étais inquiétée ni des gens qui allaient partager mon quotidien ni de mon mode de vie. Go with the flow.
Peut-être est-ce parce que justement je ne m’attendais à rien que la magie s’est opérée… On dit que plus les gens voyagent, plus ils sont blasés. Pas faux. Pas totalement vrai non plus, il ne faut pas exagérer. Au-delà de blasé, je dirais exigeant. Parfois, pas tout le temps. Je n’ai pas encore traversé un pays sans formuler un « wow ». Haut. Fort. Intense. Honnête. Et je pense qu’il est toujours possible d’être émerveillée par un peu tout et n’importe quoi si tant est qu’on le veuille. Si tant est qu’on n’est aucune attente.
On pourrait penser que j’exagère… Cela aurait pu être une love letter, du même acabit que celle des love songs que les Philippins écoutent en boucle. Alors merci Tao Philippines pour :
M’avoir permis d’être sur un bateau entourée de gens hétéroclites et merveilleux
Merci d’avoir fait de moi une végétarienne, convaincue que (tout dans) le cochon n’est pas bon
Merci de m’avoir fait comprendre qu’il était possible de vivre sur un bateau avec un chien sans que cela pose de problèmes
Merci de m’avoir fait comprendre que l’eau avait une réelle importance sur cette planète et que l’eau chaude était précieuse (et tellement agréable)
Merci de m’avoir fait découvrir des îles désertiques sans aucun touriste et pour lequel j’ai maintenant une profonde aversion
Merci de m’avoir permis de parler 3 langues : le français, l’anglais et le québécois, c’est trop le fun
Merci de m’avoir permis de déconnecter: 5 jours sans internet, ce n’est ni le début ni la fin du monde, c’est la vie
Merci de m’avoir fait découvrir un pays de cette manière
Merci pour le (too much) jungle juice et les dérapages vocales et fous rires incontrôlés
Merci pour la pluie d’étoiles au-dessus de nos têtes
Merci de me permettre d’avoir autant de bons souvenirs
Merci de m’avoir émerveillée et m’avoir fait comprendre que non, je ne serais jamais blasée. Que tout est encore à faire. Qu’il reste encore tant de choses à voir.
Merci pour tous ces bons moments.
« Paradise has never been about places. It exists in moments, in connection. In flashes across time ». Sentence stolen from someone on the boat who got and said it right.