Digital Nomad

Romain A. Le temps du rêve

J’ai rencontré Romain lors du dernier Digital Nomad Starter. Auteur, blogger, travel planner… Romain Althey a fait de sa passion du voyage son métier. Il met aux services des autres sa connaissance des voyages et des destinations tout en publiant, en parallèle, son premier roman. Interview.

Qui es-tu ? Que fais-tu ?

Je m’appelle Romain ALTHEY et je suis conseiller en voyage (aussi appelé Travel coach ou Travel planner). Je suis un passionné de voyage qui s’est donné pour mission d’aider quiconque aurait un rêve de voyage, à le réaliser. Le voyage est pour moi un outil d’éducation, un moyen de dépasser l’éducation que nous avons reçu et de s’ouvrir aux réalités du monde dans lequel nous vivons.

Avant cela, je travaillais dans le milieu de l’éducation populaire. J’étais directeur d’ACM (Accueil Collectif de Mineurs). Il est donc tout naturel, pour moi, dans mon métier de conseiller en voyage d’aider et partager mes valeurs avec les personnes que je rencontre.

Comment et pourquoi as-tu décidé de changer de voie professionnelle ? Quel a été ton déclic ?

Au fil des années j’ai vu ma passion pour le voyage grandir de plus en plus. Il y a un dicton qui dit que “nous n’avons qu’une vie. Mais si nous la vivons bien alors une vie suffit“. J’avais, de plus en plus, envie de vivre cette seule vie du mieux que je pouvais. Mais j’étais bridé par ces 5 semaines de congés payés. Cinq semaines par an pour vivre ma passion. Ce n’était pas suffisant à mon sens. Et puis, il faut le dire, mes conditions de travail n’étaient pas idylliques. Bref, je ne me retrouvais plus dans la vie que je menais.

Alors j’ai changé de vie. J’ai convenu avec mon employeur d’une rupture conventionnelle et je suis parti. Avec le recul je pense que le déclic aura été ce jour où mon employeur m’a dit ceci : “Romain, il faut que tu fasses le deuil de l’animation telle que tu l’as connu”. Sauf que l’éducation populaire est portée par des valeurs et je ne pouvais me résigner à “faire le deuil” de mes valeurs. Cela aurait vider mes actions de leur sens. C’était cela mon déclic.

Que préfères-tu dans ton nouveau mode de vie ?

Dans ce nouveau mode de vie, ce que je préfère, c’est le fait de pouvoir vivre de ma passion : le voyage. Je vis cela comme une libération. Je peux à présent partager mes valeurs librement avec ceux qui sont prêt à partager eux aussi. Aujourd’hui je suis mon propre patron. Et même si cela demande quelques sacrifices, je suis motivé à me lever chaque matin pour développer mon activité.

En quoi consiste ton projet “le temps du rêve” ? Peux-tu nous en dire plus ?

Mon projet est parti d’un constat. Quand je rencontre des personnes, toutes me disent que j’ai de la chance de voyager. Que, elles aussi, aimeraient bien pouvoir le faire. En approfondissant avec ces personnes, je me rends compte que la plupart d’entre elles se mettent des freins. Elles pensent que voyager coûte cher, elles n’osent pas parler anglais, elles ne savent pas comment s’y prendre pour organiser un voyage, elles ont peur de prendre l’avion. Partant de là, je me suis dit que je devais trouver des solutions pour que ces personnes puissent réaliser leur rêves de voyage.

Une partie de mon travail consiste à donner envie aux gens de partir, tout en leur précisant que je peux les y aider.

Je propose d’effectuer toutes les recherches nécessaires à l’organisation d’un voyage : je recherche les meilleurs transports, les meilleurs hébergements, je crée des itinéraires personnalisés… Tout cela en respectant la vision du client, ses centres d’intérêts, son budget, ses contraintes. Je m’entoure de partenaires pour répondre à toutes leurs problématiques. Je peux ainsi mettre en relations mes clients avec des professeurs de langues, un service de conciergerie et bien d’autres ! Mais le plus important, c’est de prendre la décision de voyager. Comme l’a dit Tony Wheeler : “Tout ce que vous avez à faire, c’est décider de partir et le plus dur est fait.” Alors une partie de mon travail consiste à donner envie aux gens de partir tout en leur précisant que je peux les y aider. Pour cela je partage mon expérience de terrain, mes photos et mes conseils sur mon blog ” Le Temps du rêve“.

La pandémie de coronavirus semble avoir changé l’univers du tourisme. Qu’en penses-tu et quel est/ va être l’impact pour ton travail?

Avec cette pandémie, il devient évident que je vais devoir repenser mon activité. D’abord parce que certaines personnes se sont rendues compte de l’impact écologique qu’avait l’Homme sur son environnement. Ces personnes vont sans doute repenser leurs modes de voyage. Je ne pense pas qu’il y aura moins de voyage, je pense simplement que le voyage sera différent.

Dans ce cas là, une seule possibilité s’offre à moi : m’adapter. J’ai donc commencé à proposer à mes clients de leur faire redécouvrir la France autrement. Je leur propose de voyager en France et de manière écoresponsable. L’objectif de tout cela est de faire jouer notre solidarité en relançant l’économie de notre pays (du fait que le voyage se passe en France) tout en changeant nos habitudes de voyage (transports moins polluants, hébergements écoresponsables,…).

Penses-tu qu’il soit possible d’en tirer de “bonnes pratiques”?

Oui, bien-sûr. Tout est une question de choix et de motivation. Nous pouvons promouvoir le voyage en train et encourager les personnes à prendre ce dernier surtout quand son trajet reste national. Nous pourrions développer les pistes cyclables et promouvoir le voyage à vélo. Je pense que le champs des possible est très étendu dès lors qu’on y réfléchit sérieusement.

J’ai vu que tu venais de sortir ton premier roman “Et la chenille devint papillon”. Peux-tu nous en parler en quelques mots ?

Écrire un livre est une idée qui me trottait dans la tête depuis pas mal de temps mais je ne m’imaginais pas que cela arrive aussi tôt. Et puis j’ai croisé un écrivain sur Twitter qui a adoré mes articles et m’a vivement encouragé à me lancer. J’ai alors commencé à écrire sur mes premiers voyages. Ceux qui ont révélé ma nature de voyageur. Ce livre n’est donc pas qu’un récit de voyage, c’est également une affirmation de soi ! Comment se redécouvrir à travers le voyage pour mieux s’affirmer et devenir celui que l’on a toujours été. Telle la chenille qui devient papillon mais qui… au plus profond d’elle-même, sait qu’elle a toujours été ce papillon (enfin… à chacun son avis sur cette métaphore ! 🙂 )

De plus, ce livre sert mon activité puisque comme je le disais, l’un des aspects de mon travail consiste à donner envie aux personnes de se lancer et de réaliser leurs projets de voyage ! Vous pouvez trouver mon livre via ce lien.

Que recommanderais-tu à ceux qui souhaitent se lancer (changer de vie) ?

Pour répondre à cette question je paraphraserai Mike Horn qui a dit que si vous attendez d’avoir 100% des réponses à vos questions pour avancer alors vous n’irez nulle part. Contentez-vous de 5%, le reste des réponses vous sera donné en chemin. Cette pensée m’a beaucoup aidé à faire confiance à la vie et à me lancer. Bien-sûr, quand je me suis lancé, j’avais anticipé mes actions sur 3 ans. Aujourd’hui, ma troisième année qui s’annonce est bouleversée par la crise sanitaire (je devais réaliser mon rêve de voyage début juillet et me rendre en Australie mais sans prendre d’avion), mais si comme moi vous savez rebondir alors lancez-vous ! La vie prends un autre sens quand on est enfin en accord avec soi-même !

La vie prends un autre sens quand on est enfin en accord avec soi-même !

Nulle doute que Romain va vous donner envie de voyager et de lire ! Je vous invite à suivre ces aventures sur Twitter, Facebook, Instagram mais surtout sur son blog.