Digital Nomad

Digital nomad: comment choisir sa prochaine destination

Cape Town | Afrique du Sud | Digital Nomadess

“Comment avez-vous choisi votre prochaine destination ?” C’est une question récurrente que notre entourage nous pose régulièrement. “Le monde est à nous” est un peu ce que nous aimerions leur répondre. Mais ce ne serait pas tout à fait vrai.

Nous parlons souvent de “et après, on va où ?” et d’une certaine manière, je trouve ça extrêmement excitant – c’est peut-être même la meilleure partie du mode de vie qu’on s’est choisi. Avoir l’impression qu’on peut voyager n’importe quel pays, s’installer sur n’importe quelle île paradisiaque.

Dans les faits, c’est un peu plus compliqué et ce, pour deux raisons. La première est que nous voyageons 75% du temps avec notre chat, qui lui est restreint à une certaine partie du monde. La deuxième inclut des facteurs que nous ne pouvons pas contrôler.

Nous consultons régulièrement NomadList, une communauté en ligne qui met à jour quotidiennement le top des villes où vivre et travailler en tant que digital nomad. Ces villes sont listées selon un système de vote et de commentaires laissés par les utilisateurs. Ces derniers doivent répondre à de nombreux paramètres tels que le coût de la vie, la vitesse Internet, la qualité de l’air et qualité de vie, le système médicale, la tolérance raciale, la météo etc.

Revue de ces éléments à prendre en considération pour choisir sa prochaine destination en tant que digital nomad.

Bucket List

Je suppose que comme beaucoup, vous avez votre “bucket list“. Cette liste que vous accumulez au fil des années et qui recense une plage de rêve, un safari, le tour de la Mongolie en moto ou bien encore une exploration en Antarctique. Malheureusement, aucune de ces destinations n’est compatible avec un mode de vie où le travail est roi. Mais il est possible de s’en approcher. L’un de mes premiers critères est l’attirance que j’ai pour une destination. Je préfère toujours explorer un pays que je n’ai encore jamais eu l’occasion de visiter.

Il subsiste tout de ce même cette indéniable frontière entre les termes “vivre” et “voyager”. La première suppose de pouvoir s’acclimater, adopter une routine (bonne pour la santé) et probablement, comme partout, s’y enuyer. La seconde implique la notion de temporalité. On y passe mais on ne s’y installe pas.

Dans notre cas, il y a de nombreux endroits où nous aimerions “voyager” tels que le Bhoutan, l’Islande ou la Namibie. Encore faut-il pouvoir y travailler. Un bon exemple de pays qui m’a fait rêvé pendant des années et que je rêvais de visiter: l’Afrique du Sud. Vivre à Cape Town et partir en safari un weekend, c’était l’idéal. Allier la qualité de vie nécessaire au quotidien tout en partant dans des endroits magiques le weekend, pour moi, c’est la clé.

La météo

Ayant vécu très longtemps en Europe, j’ai l’habitude de vivre avec les saisons : de la pluie en automne, de la neige en hiver, des bourgeons qui éclorent au printemps et des shorts en été. Je n’aurais jamais pensé être affecté par la météo. Et pourtant, la vie est nettement plus belle sous le soleil donc pourquoi s’en priver. Certains pays ont une météo quasi exceptionnelle toute l’année – le Maroc, Singapour, l’Indonésie pour ne citer qu’eux. D’autres souffriront de la mousson, d’hiver rude. Renseignez-vous sur la meilleure période de l’année pour partir dans telle ou telle destination.

Internet

Cela peut semblait évident pour certains, et pour d’autres beaucoup moins. Mais… Une connection internet doit être fiable, très fiable. Certaines destinations sont à bannir. Vous serez surpris d’apprendre que si Internet au Népal est plutôt rapide et assez bon marché, les Philippines, malgré l’attrait de ses plages de rêves, n’offrent pas de connexion à haut débit.

Le coût de la vie

Il va sans dire que si une destination est peu chère, la qualité de vie en est nettement améliorée. Plus vous resterez longtemps dans un même pays, plus il vous sera essentiel de choisir un endroit où le coût de la vie est moins élevé.

L’Asie est sans aucun doute une destination de choix pour de nombreux digital nomad. Et notamment en moyenne, Bali/ Indonésie (1,064€/mois), Chiang-Mai/ Thailande (987€/mois), Nha Trang/ Vietnam (624€/mois).

Si vous êtes plus attiré par l’Europe, vous pourriez envisager des villes telles que Lisbonne – devenu un gros hub pour les digital nomad, Budapest, Cracovie ou Sofia. Personnellement, je recommande aussi la Grèce et ses îles en hors-saison touristique.

La Sécurité

On n’y pense pas forcément et pourtant, un critère essentiel à mes yeux en tant que femme: la sécurité. Ai-je la possibilité de me balader seule ? Personnellement, j’ai besoin de me sentir en sécurité pour apprécier un endroit. L’Afrique du Sud dans lequel nous avons vécu 3 mois a certes, un charme insoupçonné mais il suppose de respecter un grand nombre de règles pour éviter les mauvaises surprises. Ne choisissez pas seulement une destination en raison des (belles) photos que vous avez vues sur Instagram, renseignez-vous aussi sur sa situation géopolitique.

Les visas

Certains pays exigent plus de bureaucratie. Certains visas vous permettent de rester plus longtemps. Choisissez judicieusement. Vérifier les visas de travail en amont, peut être une bonne option si vous envisagez de rester longtemps dans un même pays.

La plupart offrent un visa touristique de 90 jours mais si vous souhaitez être en “règle”, je vous recommande de faire un tour sur le site pvtiste qui vous donne toutes les astuces pour travailler et voyager dans plus de 12 pays. Le Canada, par exemple, offre le Permis Vacances-Travail pour une durée de deux ans. Et le pays est suffisamment vaste pour pouvoir changer de ville régulièrement.

Inversement, si vous choisissez l’Indonésie par exemple, sachez qu’il vous faudra chaque mois renouveler votre visa. Le premier peut être fait sur place mais il vous faudra sortir du pays pour le suivant.

Les communautés de digital nomad

On en parle peu mais le sujet est souvent abordé sur des groupes Facebook dédiés: comment rencontrer des gens quand on arrive seul(e) ou même à deux dans un nouveau pays? Soyons honnête, ce n’est pas toujours évident.

En ce qui me concerne, après un semi tour du monde en solo, j’ai appris à discuter avec à peu près n’importe qui. Je m’inscris dans un club de sport dans à peu près chaque ville, cela facilite les choses. Mais là encore, tout dépend de la destination.

Je vous recommande soit de choisir une destination où les digital nomad sont nombreux soit de rejoindre directement un groupe dans un pays – j’aborde le sujet dans cet article. Vérifiez les communautés de digital nomad existantes avant de prendre une décision.

Les espaces de co-working et de co-living tels que Roam (que j’évoque ici) ou WeWork sont de plus en plus présents à travers le monde et facilitent les relations: quelles soient professionnelles ou amicales.

Vous pouvez ausi consulter Workfrom.co – un site utile et malin qui permet de localiser l’espace de coworking le plus proche de vous.

L’hébergement

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’est pas aisé de trouver un logement pour quelques semaines ou quelques mois. Dans notre cas, nous utilisons dans 90% des cas Airbnb. Mais cela a un prix: des fees, du ménage etc. Pas forcément rentable me direz-vous. En Asie, faites le tour des locaux et demandez-leur directement. Ils auront forcément quelque chose à vous proposer. Evitez les villes touristiques où les prix seront gonflés, favorisez des locations en hors-saison. De manière générale, évitez l’Europe du Sud entre Juin et Septembre.

Alors, vous avez une idée de votre prochaine destination ? 🌏