“Au revoir président”. Cet article pourrait commencer ainsi… Avec cette ligne tirée de la publicité pour le loto. J’en ai toujours rêvé… La montée d’adrénaline du “je quitte tout, je passe à autre chose”, le lâcher prise, imaginer tout ce que vous allez vivre à présent. Il y a forcément les lendemains qui déchantent, des matins pas commodes où l’on se demande si on a fait une belle bêtise… De regarder derrière soi et de se dire “Et si”. Et si, on recommençait sa vie… Et puis surtout, on a peur. Beaucoup. Surtout. De ce que l’on fera pendant et ensuite.
Je ne sais plus à quel moment je me suis dit que c’était maintenant … Je me suis revue compter les euros qui allaient me passer sous le nez … X euros pour x mails envoyés, oui oui j’ai calculé. J’ai aussi calculé le nombre d’étages que j’avais parcouru ces deux dernières années à courir d’une pause café à la salle de réunion dans cette grande tour en acier. Et puis j’ai repensé à toutes ces heures passées à stresser pour une réunion, un mail mal édité, noté à la main tous les matins ma to-do du jour en me disant que si ce n’était pas barré d’un stylo bille jaune à 18h, j’avais raté ma journée. Il y a aussi eu ces quelques mots d’une collègue qui revenait d’une année sabbatique et qui m’a simplement dit “on se remet dedans forcement”. On se remet forcement au quotidien métro-boulot-stabilo-dodo. Ok oui. Mais pas maintenant. Pas à 32ans.