Digital Nomad

Digital Nomad et routine: incompatibles ?

En faisant nos valises à Berlin direction Cologne #AmourDuCurrywurst, la question s’est posée naturellement: a-t-on suffisamment profité de la ville ? De ses restaurants, de ses bars, de ses espaces verts … Bref, pouvons-nous nous considérer comme des berlinois ? Ou sommes-nous finalement en tant que digital nomad de simples étrangers ?

La routine est nécessaire – même chez un digital nomad

Oui, le digital nomad voyage, plus que la vaste majorité de nos pairs. Mais souvent, sachant que nous restons en moyenne de un à 3 mois au même endroit, on se dit qu’on a le temps. Qu’on a le temps de découvrir, de faire le tour des spots de street art, de visiter les musées, qu’on a le temps d’aller pédaler à Tempelhof ou d’errer dans le marché de nuit de Kreuzberg. Parce que surtout, on tente, avant tout, de se recréer un “cocon”, une maison bien à nous, même temporairement.

Je suis bordélique – j’étais bordélique, devrais-je dire; puisqu’avant non seulement j’avais beaucoup de vêtements mais j’avais l’envie de les éparpiller. Devrais-je en parler à mon psy qui y verra sans doute le besoin de ne pas me soumettre à des conventions sociales dixit Psychologie Magazine ? #AuSecours. Aujourd’hui, notre premier réflexe en arrivant est de vider nos valises, ranger nos affaires proprement, installer 3-4 photos pour se sentir chez soi. L’espace d’un instant.

Le digital nomad est un être ordinaire

Mais il a juste choisi de travailler différemment. Et on fait comme tout le monde: la journée, on travaille – quand on veut, soit.  J’admets  préférer mes sessions quotidiennes de yoga bikram à 15h quand il n’y a pas foule plutôt qu’à 19h – la transpiration des autres en moins, me direz-vous. Mais nous aussi, nous avons un abonnement premium sur Netflix avec deux comptes séparés, on ne voyage jamais sans un chromecast à brancher sur la télé, notre chat digère toujours les mêmes croquettes et Deliveroo connaît nos multiples adresses impersonnelles. Il m’arrive aussi parfois de cuisiner. Nous avons “nos” adresses, celles qui ne paient pas forcément de mine mais où l’on mange bien et où l’on se rend hebdomadairement, juste pour papoter de nos journées écoulées. On a nos habitudes, et on a surtout besoin de cette routine.

Le digital nomad a tout de même un avantage

Le week-end laisse place à la découverte. Il est rare que nous passions nos weekends au même endroit, cela en devient même fatiguant. J’ai cette exaspérante habitude de vouloir tout voir, tout visiter… Et dépendemment de notre location, on en profite plus ou moins bien. J’ai adoré vivre au Cap pour tous les paysages que nous avons pu découvrir, j’ai adoré Bali pour sa qualité de vie et ses week-ends prolongés pieds dans l’eau… J’adore l’Europe pour ces villages à l’architecture si soignée. En repensant à tous ces moments, je crois avoir trouvé l’équilibre nécessaire à ma vie, non sans nier qu’il est parfois usant de toujours bouger et d’être organisée.