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Ecstasea dans les Cyclades

Parce qu’il n’y a pas que Hydra, il y a aussi et surtout les îles un peu plus au sud, situées dans les Cyclades qui valent plus qu’un détour et parce que récemment, deux personnes m’ont respectivement demandé mes conseils et bons plans sur le sujet, voici un petit récapitulatif de mon séjour grec.

Santorin – et la magie opère 

Je suis tombée amoureuse des Cyclades il y a 14 ans en passant une semaine à Santorin et en regardant le coucher du soleil avec “Another day in paradise” de Phil Collins en fond sonore. Pur hasard mais la chanson a dû aider. Et je me suis dit à ce moment-là que la Grèce était décidément un beau pays. Il m’a fallu 10 ans pour y retourner et la magie a tout de suite (ré)opéré. J’ai adore ses ruelles, ses chemins escarpés, ses maisons blanches et ses toits bleus caractéristiques de la région, les restaurants sur la Caldeira, la mer à nos pieds.

Malheureusement, je crois que Santorin a bien changé. Ce n’est plus la petite île perdue en Méditerranée mais bel et bien une machine à cash, repaire des amoureux et des japonais qui ont décidé de s’y marier. J’y ai pensé aussi donc ne jetons pas la première pierre au premier touriste à Canon venu.

Santorin est un cliché. Un peu comme le sont: les cadenas du pont des arts, la place Saint-Marc à Venise, le pont Saint-Charles à Prague… Si on a, un tant soit peu le cœur qui bat, Santorin vous ravira.

Séjournez à Oia ou Fira, louez un quad, faites le tour de l’île, allez admirer les plages de sable noir à Périssa, grimpez jusqu’en haut du mont Profitis Ilias, arrêtez-vous en chemin dans les multiples caves à vins du centre de l’île, rentrez, regardez le coucher du soleil dans le village de Oia – au plus près du point du coucher du soleil. Kiffez.

Santorin est aussi l’une des rares iles à avoir un aéroport – argument non négligeable quand on sait qu’il faut de 6h à 8h en bateau pour arriver au port de Théra depuis Athènes – que ce soit Hellenic Seaways, Seajets ou Blue Star Ferries (de 50€ à 100€ l’aller-retour). Pour les vols internes d’Athènes à Santorin, rendez-vous sur le site Aegan Airlines qui opèrent des liaisons quotidiennes (100€ AR en s’y prenant à l’avance).

Si vous avez les moyens, séjournez à Oia Suites ou au Grace Hotel – les deux sont des boutiques hôtels situées en périphérie du village d’Oia et offrent une vue imprenable sur les îlots volcaniques et les célèbres falaises de Santorin. Autrement, il reste toujours l’option Airbnb. J’avais personnellement réservé dans l’un des logements qui donne sur la Caldeira à moindre coût mais il a, depuis, fait la promo du site dans le métro parisien – je doute que les prix soient les mêmes.

Santorin

Quand je suis repartie dans les Cyclades, il m’a fallu faire un choix des îles et je ne me souviens pas avoir longtemps hésité. J’avais dans mes pré-requis: Paros (pour le bao mais aussi pour le kitesurf) puis successivement les options suivantes: Sifnos, Milos, Sérifos, Mykonos, Tinos et Naxos. En 10 jours, il est difficile voire périlleux, de les faire toutes. L’idéal: sélectionner celles qui sont sur une ligne de ferry et éviter ainsi de perdre trop de temps dans les transports.

Paros – une semaine sinon rien

Paros est mon coup de coeur, sans hésitation. L’île est suffisamment grande pour passer d’un village de montagne, Lefkes, à des stations balnéaires plus importantes telles que Naoussa ou Parikia. Paros ne déroge pas à la règle et les villes sont toutes blanches aux toits bleus cycladiques. Sublime !Paros | Grece

Je vous recommande de louer un quad – à défaut d’un scooter, bien plus dangereux, j’en ai fait les frais, et faites le tour de l’île. Suivez la route depuis Parikia pour arriver à Naoussa et déjeunez au Barbarossa sur le port, les poissons et fruits de mer tout juste pêchés sont à tomber, avant de déambuler dans les rues. Très touristiques dès 17h, elles sont quasi vides durant la journée. Pour prendre l’apéro en admirant le coucher de soleil, le plus endroit est l’Amelie – vue sur le port lui aussi.

Barbarossa | Paros | Grece

Aux alentours de Naoussa, prenez le temps de vous rendre sur les plages de Monastiri et Santa Clara, puis redescendez la côte vers le sud en suivant la route qui la longe. La vue est époustouflante au-dessus de Aliki.

Mais Paros, c’est aussi et surtout l’un des spots les plus connus pour faire du kitesurf. Oui, oui, je m’y suis tentée et j’ai fini par y arriver après de longues heures sous le soleil et la tête sous l’eau. La plage pour y accéder est Pounda, à une dizaine de kilomètres de Parikia. Un club de kitesurf s’y est implanté: Kitesurf Pro Center – inutile de parler grec, les profs sont tous étrangers !

Sur la route vous menant à Pounda, ne manquez pas de prendre le ferry pour vous rendre à Antiparos et y passer la journée, si ce n’est plus. Plus calme, plus discrète, il y fait bon vivre et permet d’oublier un tant soit peu l’activité touristique de sa grande soeur, Paros. Une seule adresse à ne louper sous aucun prétexte pour aller déjeuner: Captain Pipinos. Manger du poulpe frais grillé et se croire sur une île déserte.

Sifnos – la plus sauvage

A contrario de ces deux soeurs, Santorin et Paros, Sifnos est une plus petite île, plus difficile d’accès aussi, moins touristique et qui regorge de charmes. Sifnos possède de nombreux villages qui rivalisent de beauté.

Les bateaux arrivent à Kamares d’où vous pourrez facilement louer une voiture et un quad pour vous rendre dans les villages alentours. Rendez-vous à Apollonia qui ne manquera pas de vous envoûter avec ses jolies petites rues. Juste à côté, Artemonas est un des plus beaux villages de Sifnos avec ses maisons de style vénitien et marque le départ de plusieurs randonnées autour de l’île. Enfin, Kastro, l’ancienne capitale de l’île, qui fût construite pour la défensive, possède des remparts formés par les façades de maisons qui font tout le charme de ce village atypique.

Bon séjour au paradis ✈️