Coup de coeur

Voyage en solo: retour à la terre ferme ?

Cela fait plus d’un an que j’ai remis les pieds sur la terre ferme. Par terre ferme, j’entends pays d’origine. Plus d’un an maintenant que j’ai mis un point final à mon voyage en solo qui m’a amené de l’Australie au Canada, en passant par l’Asie et l’Alaska. Voyage en solo dont je rêvais depuis des années et qui devait changer ma vie. Devrais-je dire qui a changé ma vie puisque j’y ai trouvé l’amour mais aussi une ouverture d’esprit. J’ai d’ailleurs récéemment écrit un article à ce sujet : de salariée à digital nomad.

Je pourrais résumer cet “état d’esprit” en quelques points:

  • Rien n’est impossible, rien n’est gravé dans le marbre
  • Les rencontres en chemin sont essentiels et toujours bénéfiques
  • Savoir que la vie quotidienne ne se résume pas à 4 murs et 1 métro
  • Mieux vaut être tolérant ou tout du moins apprendre la patience
  • Il est essentiel d’avoir des moments pour soi, pendant et même encore maintenant
  • Partir, ce n’est pas forcément pour mieux revenir mais parfois pour rester ou continuer
  • Les cultures sont si différentes qu’il faut savoir s’adapter et parfois si similaires qu’il faut les encourager
  • Avoir peur est normal. Dépasser sa peur est essentielle
  • Le carcan dans lequel ont peut vite s’enfermer est horriblement … chiant

 

Faisons abstraction de nos peurs

J’aurais pu écrire tout un article sur la notion de peur qui est propre à chacun: ses expériences, son enfance, son environnement, son milieu social etc. Certains n’ont peur de rien #soitdisant et je les envie un peu. Parce que personnellement, j’ai peur de beaucoup de choses et particulièrement celle de me faire agresser. Véridique. Ce voyage en solo m’aura au moins permis de ne pas avoir le choix et de dépasser cela. Si bonne mémoire d’éléphant, il ne m’est arrivé que deux fois, durant mon séjour, de ne pas être à l’aise et de me sentir en danger, à proprement parler. Et pas forcément dans des pays estimés “à risques”. J’ai, depuis, développé un radar et j’admire aussi l’initiative de certaines femmes qui souhaitent que les autres (femmes) puissent de voyager en toute sérénité. C’est le cas de Wandersafe par exemple.

Mais il y a en tous cas une donnée immuable qui n’a pas changé: j’ai toujours davantage peur à Paris. Devant l’absurdité de la chose, largement mentionnée par des proches, j’y ai réfléchi et (re)réfléchi quitte à en perdre la tête et l’esprit. Il se trouve qu’en visitant un pays, les informations démographiques ne sont pas les mêmes. Je connais les quartiers parisiens qu’il faut éviter mais je ne les connais pas à Melbourne ou Anchorage. Je marche les yeux fermés. Visiter un pays, c’est faire abstraction de données qui nous ont été inculquées. Après, on ne va pas se mentir, il y a des tarés partout. Faut-il croire en sa bonne étoile ?

Le monde est vaste et merveilleux

Ce titre est d’un creux et d’un gnangan absolu. Et pourtant… Je n’ai pas souvenirs d’avoir été moins émerveillé d’un jour à un autre, d’un paysage à l’autre. Fort des multiples pays visités juqu’à alors, je pourrais probablement vous suggérer une plage au sable plus blanc, une ville à l’ambiance plus chaleureuse, un éléphant plus grand que son voisin africain, un coucher de soleil plus somptueux, une architecture plus élaborée… Mais j’ai aimé chaque moment. Et bien plus encore… Saviez-vous qu’il existe plus de 10.685 plages en Australie ? Qu’il y a 6 kangourous par habitants ? Et plus de 10 moutons par habitant en Nouvelle-Zélande ? Notez la pertinence de l’info bien utile à ressortir durant un dîner.

Je vous épargenerais l’émotion de marcher sur le Mont Kinsley en Alaska, arpenter les rues brumeuses de Chicago, se lever à 3h du matin pour admirer le lever du soleil à Angkor Vat, profiter allègrement des plages aux Philippines et faire un shooting photo des kangourous sur Espérance Bay – quoique je recommande chacune de ces expériences.

En venir à l’essentiel

Non. Un voyage en solo n’est pas pour tout le monde. Parce que vous êtes fondalement seule et, oui c’est un peu triste la solitude. Oui, vous rencontrerez probablement des gens qui sortent de votre quotidien et il deviendra difficile de les accepter. Oui, il y aura milles et un moments où vous préférerez être deux. Parce qu’au moins, à deux, on peut partager. Et puis, un jour, tout d’écroule. Tout vos objectifs de vie, tous vos objectifs de vue se tourneront vers vous. Parce que finalement, c’est vous que vous souhaitez satisfaire. Dans mon cas, c’est arrivé un peu plus tard, un jour où je visitais ce musée d’art moderne à Fremantle. Ma vie n’a pas changé. Ma percetion non plus mais j’ai pu enfin appprécier seule quelque chose à admirer. Et j’en ai enfn admirer toute la beauté.

Le monde est, à mon sens, si vaste et merveilleux, qu’il est nécessaire, non pas forcément d’en faire le tour mais de découvrir ce qui peut nous sortir de notre quotidien. Et j’admire encore et toujours, celles qui loin de critiquer savent qu’elles n’en non juste pas besoin.